JAPON: LE SOLEIL ROUGE

JAPON: LE SOLEIL ROUGE

KAKUNODATE: Ville de samouraïs

     Fondée en 1620, Kakunodate s'érigeait fièrement, entourée de murailles, telle une sentinelle de l'époque féodale. Son château, cœur battant de la cité, abritait une pléiade de samouraïs, gardiens d'un ordre ancestral.

 

     Les années ont inexorablement passé, emportant avec elles les vestiges de cette forteresse, sacrifiée sur l'autel du progrès lors de la restauration de Meiji. Pourtant, Kakunodate a conservé l'empreinte indélébile de son passé, préservant avec soin la structure originelle de ses quartiers : d'un côté, les demeures austères des guerriers, de l'autre, les échoppes animées des marchands.

 

     Le quartier commercial n'est plus qu'un souvenir...

 

 

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     Par contre,  celui des samouraïs a traversé les siècles. Sur les quatre-vingts maisons qui composaient autrefois ce quartier, une dizaine a résisté au temps, tel un témoignage silencieux d'un âge révolu.

 

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     Parmi ces joyaux architecturaux, deux se distinguent par leur beauté et leur histoire. La première, Ishiguro-ke, est toujours habitée par les descendants de la famille samouraï qui y vécut. Ces gardiens du passé vous accueillent avec chaleur et vous font partager leur héritage, vous dévoilant les secrets de leur demeure.

 

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     Chaque pièce, chaque objet semble chargé d'histoire, vous transportant dans un Japon d'autrefois

 

 

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    La partie arrière de la maison abrite un petit musée où sont conservés de précieux objets, notamment un cellier d'une élégance rare.

 

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     L'équipement d'hiver! 

 

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     Le chauffage  naturel par le sol!

 

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     L'armure de l'ancien maître de maison:

 

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      Et son armement!

 

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     Quelques pas suffisent pour découvrir le musée Aoyagi, un écrin où se mêlent histoire et tradition. Cette demeure, habitée par la même famille de samouraïs pendant des siècles, est un véritable voyage dans le temps.

     Le visiteur est accueilli par un spectacle saisissant : un "Yakui mon" qui s'élève fièrement vers le ciel. Cette porte monumentale, véritable signature architecturale de l'époque féodale, est un symbole fort du pouvoir et de la richesse. Dans un Japon où les apparences avaient leur importance, un tel portail était une déclaration d'intention. Les Aoyagi, à travers cette entrée grandiose, affirmaient leur statut et leur influence.

 

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 La maison principale, au toit de chaume est une des mieux conservées du Japon. On peut y voir des objets de la vie quotidienne.

Cette partie de la maison était réservée aux visiteurs de marque et n' a donc pas été beaucoup utilisée, d'où son exceptionnel état de conservation. 

 

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     L'armurerie s'ouvrait sur un monde à part, baigné dans une pénombre respectueuse. Les murs de pierre, patinés par le temps, étaient tapissés d'étoffes sombres, où se dessinaient les reflets argentés d'innombrables lames.      Les katanas, fièrement alignés sur leurs supports de bois, semblaient murmurer des secrets ancestraux. Des armures de samouraïs, reluisantes et menaçantes, veillaient sur le tout, comme des sentinelles éternelles prêtes à se saisir des lames rutilantes.

     Au cœur de cette salle, tel un joyau dans un écrin, trônaient de somptueux kimonos de mariage, brodés de fils d'or et de soie, témoins d'un passé où chaque geste était chargé de symboles.

 

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     La galerie Katai Shinsho est un écrin où le temps semble suspendu...

 

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     Les murs, tapissés de parchemins jaunis, murmurent des secrets enfouis depuis des siècles. Les doigts effleurent des caractères énigmatiques qui racontent l'odyssée d'un livre d'anatomie né des terres lointaines des Pays-Bas.

 

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     Au milieu de ce sanctuaire de la connaissance, les estampes d'Odano Naotake, aux couleurs vibrantes et aux lignes épurées, évoquent des danses de samouraïs sous la lune. Chaque coup de pinceau est une invitation à un voyage initiatique, où l'art et la science se confondent.

 

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     Dans le jardin, la statue de l'artiste semble veiller sur une fresque qui raconte l'histoire d'une rencontre improbable entre l'Orient et l'Occident. Les ombres, ces danseuses mystérieuses, jouent avec les formes et les perspectives, créant un univers où la réalité se mêle au rêve

 

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     Caché au cœur du jardin botanique, tel un trésor enfoui, se dresse le "Aoyagi yae beni shidare zakura". Ce cerisier pleureur, aux fleurs délicates et doubles, est une merveille unique en son genre aux origines mystérieuses. Il est devenu au fil des ans le cœur battant de ce jardin botanique. Les jardiniers, en véritables artisans, le chérissent comme un héritage, perpétuant ainsi une tradition millénaire.

 

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     Tel un navire échoué sur les rives du temps, l'ancienne ferme, jadis ancrée au cœur d'un village aujourd'hui disparu sous les eaux, abrite désormais un trésor inestimable : le musée traditionnel. Construite avec la sagesse des ancêtres, cette bâtisse, forte de ses dix essences de bois, a résisté aux assauts du temps et aux rigueurs des hivers.

     Dans ses murs, le temps semble s'être arrêté. Des artisans, gardiens d'un savoir ancestral, donnent vie à la matière, façonnant sous nos yeux des objets chargés d'histoire. Le visiteur est alors invité à un voyage dans le passé, où les gestes précis et les outils rudimentaires révèlent une maîtrise parfaite du métier.

 

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     À l'étage, une exposition bouleversante nous plonge dans les tréfonds de l'Histoire. Des objets, vestiges d'une époque tourmentée, témoignent des souffrances et des espoirs d'une génération meurtrie. Et tandis que les aiguilles d'un vieux phonographe grattent les sillons d'un disque vinyle, les mélodies oubliées résonnent, nous rappelant que la musique, elle aussi, porte en elle les cicatrices du temps.

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Derrière les hautes haies de bambous, un édifice se dressait, muet gardien d'un passé glorieux. C'était là que reposaient les outils, les objets usuels et les ustensiles des samouraïs, témoins silencieux d'une époque révolue. Chaque pièce, chaque accessoire semblait chargé d'une histoire, d'un souffle qui murmurait les exploits et les tragédies d'une caste guerrière.


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Je n'ai pas visité la totalité des bâtiments, je n'avais pas prévu assez de temps dans cet endroit.

 

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     Quatre autres demeures de samouraïs, d'un rang moins élevé, se dressaient le long de la rue, leurs façades discrètes invitant à la rêverie. Les portes, obstinément closes, semblaient renfermer des secrets séculaires. On ne pouvait qu'effleurer du regard ces édifices chargés d'histoire, imaginant les destins qui s'y étaient tissés.

 

Au printemps, cette rue fait partie des plus beaux endroits pour admirer les cerisiers en fleurs. 

 

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Photo: http://www.japan-guide.com/blog/sakura15/150423_kakunodate.html

 

A bientôt!



12/03/2017
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