Le musée EDO-TOKYO
C'était comment, avant...
Cette question, je me la suis posée en contemplant l'immensité de la ville de Tokyo du haut des tours de Shinjuku. Qu'y avait-il ici avant toutes ces tours et comment était cette ville immense dont on ne distingue pas la fin aussi haut soit-on placé pour la regarder...
Comment en est-on arrivés là?
J'ai trouvé une partie de la réponse à ces interrogations en visitant le musée EDO-TOKYO situé à "RYOGOKU".
Pour situer l'endroit, c'est au niveau de AKIHABARA, de l'autre côté de SUMIDA GAWA.
Le bâtiment où se trouve le musée est très imposant, comme une énorme plate forme pétrolière maritime reposant sur ses quatre pieds...
L'entrée du musée se fait en prenant l'ascenseur qui nous amène à traverser une reconstitution de "Edobashi".
Une fois ce pont franchi, on peut admirer une maquette reconstituant le quartier commerçant.
De tout temps, ce quartier a été au coeur de l'animation commerciale de la ville. C'est là que les échanges s'opéraient avec la province, que des entrepots et des boutiques stockaient et distribuaient toutes les marchandises de toutes provenances. C'est de là qu'ont été construites les premiers grands axes routiers permettant la liaison avec les procinces voisines. Ce pont deviendra même plus tard le "kilomètre zero" des cinq principales routes du Japon... C'est également là que seront construits plus tard les premiers "DEPARTO", (departement store) après l'ouverture des frontières...
Un petit tour en palanquin?
Cette fresque que j'ai photographiée en quatre tableaux est une reconstitution de EDO de l'époque médiévale. L'histoire de EDO est étroitement liée à celle d'un guerrier chef de clan, TOKUGAWA LEYASU. En 1590, après une bataille victorieuse conte le clan "Gô-Hochô", il reçu la région du KANTO en prime de guerre et choisi le petit village de EDO et son château fort comme lieu de résidence. Quelques années et plusieurs batailles plus tard, il est devenu "SHOGUN" et de ce fait, la ville de EDO a grandi et est devenue capitale administrative du JAPON, KYOTO demeurant la capitale impériale. La dynastie TOKUGAWA, en tant que shogun, dominera et dirigera le pays durant près de 300ans, jusqu'à la restauration des pouvoirs de l'empereur MEIJI.
TOKUGAWA LEYASU trône derrière Tsubasa.
Maquette du palais impérial...
Quelques scènes de la vie quotidienne
Encore une énorme maquette de Nihonbashi... un peu plus tard dans le temps.
Les premiers "départô", mot venant de l'anglais "department store". Les grands magasins de l'époque...
Oh mon bâteauuuuuuuu!
Les temps étaient durs... et on ne roulait pas sur l'or!
C'est à cette époque que les théatres "NO' virent le jour.
L'ouverture des frontières marque l'entrée dans la révolution industrielle... et la création de TOKYO.
Moshi moshi!!! Les premières cabines téléphoniques!
Les constructions montent de plus en plus haut et de nouvelles religions s'implantent dans la capitale.
Les publicités envahissent les rues. Ici aussi, ce sont "les années folles".
Alors que le Japon parvient à peine à s'extirper de la première crise monétaire mondiale, la nature va se montrer une fois de plus impitoyable avec la capitale. Vers midi, le 1er septembre 1923, un des plus effroyables tremblements de terre va frapper le kanto tout entier. Près de 150 000 personnes perdront la vie pendant les quelques minutes que dureront les secousses ou dans les incendies consécutifs. 750 000 maisons seront détruites soit instantanément, soit victimes des incendies ou devront être démolies par la suite...
Mais une fois de plus, le pays s'en remettra, se repliant sur lui-même et son industrie repartira de plus belle, guidée par la montée de l'ultra nationnalisme. Tokyo sera reconstruite, plus moderne et plus solide, inventant des normes anti-sismiques pour ne plus subir de semblable traumatisme.
Tokyo paiera chèrement l'expansionisme des dirigeants militaires du Japon et sera sévèrement bombardée entre 1944 et 1945. Plusieurs centaines de milliers de personnes périront dans cet enfer et la ville sera rasée, comme rayée de la carte.
Les bombardements feront encoreplus de dégats que le tremblement de terre de 1923. Cela explique qu'il n'y a aujourd'hui aucun bâtiment ancien dans cette ville.
Après la capitulation sans condition du Japon, la reconstruction de la ville se fera parallèlement à l'essort de l'industrie automobile qui a remplacé les usines d'armement, le tout sous contrôle de l'armée d'occupation des USA.
Les maisons individuelles seront reconstruites avec toutes les commodités de l'époque.
L'organisation des jeux olympiques de 1964 dotera la ville d'un réseau de circulation ultra-moderne et fera basculer définitivement la citée dans l'ère moderne.
la reconstitution s'arrête là... pour voir la suite, il suffit de sortir du musée et d'ouvrir les yeux.
A deux pas de ce musée, se trouve le "RYOGOKU KAKUGIKAN" stade ou se déroulent les grandes compétitions de "SUMO", mzid il n'y a pas de compétitions en été... on s'est contentés de photographier l'édifice.
Nous avons trouvé ces deux vaillants combattants à l'entrée de la gare toute proche.
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